Combats au Soudan : la France a commencé à évacuer ses ressortissants

Le Soudan est en proie à une situation de conflit et de crise humanitaire. Les ressortissants étrangers présents sur place sont de plus en plus exposés à la violence et plusieurs pays, dont la France, ont décidé de prendre des mesures pour protéger et évacuer leurs citoyens. Cet article fait le point sur les actions entreprises par les différents pays concernés et les conséquences de cette situation pour les populations locales et les organisations humanitaires.

Une situation de crise au Soudan

Depuis plusieurs semaines, le Soudan est en proie à des combats entre les forces gouvernementales et des groupes armés rebelles. Cette situation de conflit a engendré une crise humanitaire qui touche aujourd’hui des milliers de personnes, dont des ressortissants étrangers. Les frontières du pays et l’aéroport international de Khartoum restent fermés, rendant très difficile l’évacuation des personnes. Jusqu’à présent, aucune trêve n’a été conclue par les parties en présence, si bien que les violences se poursuivent et les menaces sur les populations locales et les ressortissants étrangers se multiplient.

La France commence à évacuer ses ressortissants

Face à cette situation, la France a décidé d’agir pour protéger ses citoyens. Le Quai d’Orsay suit quotidiennement la situation des 250 Français présents au Soudan et les invite à la prudence. Le message adressé aux ressortissants français est clair : “rester confinés chez eux et garder le contact avec notre cellule de crise et notre ambassade pour bien maintenir ce lien et être en mesure d’envisager la suite”. Dans le même temps, la France a renforcé son contingent à Djibouti, où un nombre croissant de ressortissants étrangers sont en attente d’évacuation.

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Des actions coordonnées avec d’autres pays

La France n’est pas le seul pays à s’inquiéter pour ses ressortissants. En effet, plusieurs nations ont pris des mesures similaires pour protéger et évacuer leurs citoyens. Les États-Unis ont ainsi déployé des forces à Djibouti en attendant de pouvoir pénétrer le territoire soudanais. Cependant, les autorités américaines affirment qu’il n’est pas prudent d’entreprendre une évacuation coordonnée des citoyens américains à l’heure actuelle.

De son côté, le Japon a envoyé des avions de chasse à destination de Djibouti, afin d’y stationner avant de se rendre au Soudan pour évacuer une soixantaine de leurs compatriotes. Les autorités japonaises étudient différentes modalités d’évacuation, y compris l’utilisation de véhicules terrestres. Les forces armées sud-coréennes ont également reçu l’ordre de mission d’évacuer leur ressortissants, notamment 26 personnes actuellement présentes au Soudan.

Ce sont donc des contingences asiatiques et américaines qui se retrouvent à Djibouti, toutes en attente d’une opportunité de pénétrer le territoire soudanais pour mener à bien leurs opérations d’évacuation.

Les tentatives allemandes d’évacuation entravées

De son côté, l’Allemagne a également tenté d’envoyer des avions militaires à Khartoum en début de semaine pour évacuer ses ressortissants. Toutefois, les appareils ont dû faire demi-tour après des attaques menées sur l’aéroport international de la capitale soudanaise. Cette situation témoigne de la difficulté à mettre en place des opérations d’évacuation en raison de la fermeture des frontières et de l’insécurité qui règne dans la région.

Impact sur les organisations humanitaires

Les organisations humanitaires sont également touchées par cette situation de crise. La plupart des opérations sont suspendues, à la suite notamment de la mort de trois membres du Programme alimentaire mondial (PAM) survenue le samedi précédent. Ce vendredi, c’est un salarié de l’agence onusienne chargé des migrants qui a été tué. Ces tragédies mettent en lumière les dangers auxquels sont exposés les travailleurs humanitaires dans ce contexte de conflit et d’insécurité.

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Conclusion

La crise au Soudan continue de s’aggraver, et les ressortissants étrangers présents dans le pays sont de plus en plus exposés à la violence. Face à cette situation, plusieurs pays, dont la France, ont pris des mesures pour protéger et évacuer leurs citoyens. Les opérations d’évacuation sont rendues difficiles par la fermeture des frontières et l’insécurité qui règne dans la région. Les organisations humanitaires sont également touchées, avec la suspension de nombreuses opérations et la mort de plusieurs travailleurs. Alors que les combats se poursuivent, la situation humanitaire au Soudan demeure préoccupante et appelle à une mobilisation internationale pour venir en aide aux populations affectées par cette crise.

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