Vanessa Dougnac, journaliste française basée en Inde depuis 2001, a annoncé son départ du pays après avoir été menacée d’expulsion pour des reportages jugés “malveillants et critiques” par les autorités. Cette situation met en évidence les menaces croissantes qui pèsent sur la liberté de la presse dans la plus grande démocratie du monde, où les journalistes abordant des sujets sensibles sont souvent critiqués par le gouvernement.
Vanessa Dougnac collabore avec plusieurs publications francophones, dont l’hebdomadaire Le Point. Le ministère de l’Intérieur indien lui a envoyé le mois dernier une notification affirmant que son travail était “contraire” aux intérêts nationaux et qu’il avait décidé provisoirement d’annuler son permis de séjour permanent.
Dans un communiqué, Vanessa Dougnac a déclaré : “Je n’ai pas choisi de partir, mais je suis dans l’incapacité de travailler et j’ai été injustement accusée de porter atteinte aux intérêts de l’État. Il est devenu évident que je ne peux pas continuer à vivre en Inde.” La journaliste a réalisé des reportages sur des sujets brûlants tels que l’insurrection maoïste naxalite dans certaines régions rurales de l’Inde.
Le ministère indien de l’Intérieur accuse Vanessa Dougnac d’avoir mené des activités journalistiques “malveillantes et critiques” qui ont créé une “perception biaisée de l’Inde”. La journaliste française a contesté toutes les allégations formulées à son encontre, affirmant ne jamais avoir commis d’acte préjudiciable aux intérêts indiens.
Cette affaire soulève des inquiétudes quant à la liberté de la presse en Inde et met en évidence la nécessité de protéger les journalistes dans l’exercice de leur métier.
