Les Agriculteurs Français Expriment Leur Mécontentement Suite À L’Accord Européen Limitant Les Exportations Ukrainiennes de Céréales

### L’Union européenne Limite Certaines Importations Agricoles sans Inclure le Blé

Dans une récente décision visant à répondre à la volatilité du marché du blé, les 27 États membres de l’Union européenne et le Parlement européen ont convenu de plafonner certaines importations agricoles. Cependant, à la grande déception des producteurs, le blé n’est pas inclus dans cette mesure. Cette décision intervient en réponse aux demandes des céréaliers français qui souhaitaient la réintroduction de droits de douane sur les céréales importées d’Ukraine, afin de protéger le marché local.

Éric Thirouin, président de l’Association générale des producteurs de blé et autres céréales (AGPB), a exprimé son mécontentement sur franceinfo, critiquant l’accord comme étant insuffisant. Selon lui, cet accord donne l’impression d’une action protectrice, mais en réalité, il ne parvient pas à protéger l’industrie locale du blé, dont les prix ont considérablement chuté. Thirouin souligne l’importance de trouver un équilibre pour ne pas sacrifier les céréaliers européens au profit de l’Ukraine, surtout maintenant que les exportations ukrainiennes par la mer Noire ont repris.

L’accord porte sur des plafonnements pour des produits tels que l’avoine, le maïs, la volaille, les œufs, et le sucre, mais omet le blé, ce qui a suscité des critiques de la part des organisations agricoles. Ces dernières estiment que les volumes de référence choisis pour ces plafonnements, basés sur les importations très élevées des années 2022 et 2023, ne permettront pas de répondre efficacement à la crise actuelle.

Les producteurs européens exigent des actions concrètes et efficaces de la part de leurs gouvernements et de l’Union européenne pour protéger leurs intérêts. Thirouin rappelle qu’avant le conflit, un contingent d’un million de tonnes en blé était en place, limitant ainsi les importations. Avec la suppression de ces contingents, le blé ukrainien inonde désormais le marché européen via l’Italie et l’Espagne, entraînant une chute des prix préjudiciable aux céréaliers locaux.

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La situation actuelle met en lumière la nécessité de clauses de sauvegarde et d’une stratégie européenne cohérente pour soutenir les agriculteurs face à la volatilité du marché et à la concurrence des importations. Les appels à des mesures d’équilibre et à une action gouvernementale concrète se font de plus en plus pressants dans le secteur agricole européen.

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