Les dirigeants de petites et moyennes entreprises manquent de confiance envers les perspectives économiques de 2024.

La banque publique d’investissement, Bpifrance, a réalisé une enquête auprès des chefs d’entreprise pour connaître leurs perspectives pour cette nouvelle année. Malheureusement, leur moral n’est pas au beau fixe.

Selon une enquête publiée par Bpifrance le 16 janvier, quelque 5 000 très petites entreprises (TPE) et petites et moyennes entreprises (PME) ont été interrogées en novembre et décembre 2023. L’indicateur de Bpifrance a perdu quelques points par rapport à l’année précédente, éloignant ainsi la tendance positive observée ces dernières années. Il semble que l’année 2023 marque un tournant.

La guerre en Ukraine et ses conséquences durables sont citées comme la principale raison de cette baisse de moral chez les chefs d’entreprise. Même deux ans après le déclenchement du conflit, ses effets continuent de se faire sentir. De plus, la situation au Proche-Orient et l’extension du conflit en mer Rouge ajoutent à l’incertitude des entreprises qui souhaitent exporter. Cette situation floue engendre des craintes grandissantes concernant la trésorerie des entreprises.

Les secteurs les plus touchés par la baisse des carnets de commandes sont les transports et la construction. Dans les autres domaines, la situation se stabilise, mais reste fragile, ce qui engendre des freins potentiels aux embauches. Cela pose un problème au gouvernement qui vise le plein-emploi d’ici à 2027. Les ambitions politiques ne correspondent pas toujours à la réalité économique.

L’étude de Bpifrance souligne également que le manque de confiance impacte les investissements. Les patrons de TPE et PME craignent un refroidissement de l’économie française en 2024, ce qui les pousse à réduire leurs perspectives d’investissements. En période d’incertitude, les chefs d’entreprise préfèrent limiter leurs engagements et investir moins pour éviter des difficultés de remboursement.

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Malgré les discours rassurants des autorités monétaires, les chefs d’entreprise ne constatent pas de baisse des taux d’intérêt, ce qui rend le crédit plus cher. La confiance est un élément clé en économie et dans l’esprit d’un décideur responsable. Sans confiance, les prises de risques sont limitées, ce qui entraîne moins d’investissements en attendant des perspectives plus favorables.

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