Croquer du chocolat tout en préservant la forêt est désormais possible grâce à certains chocolatiers qui ont fait le choix d’une production respectueuse de l’environnement et des agriculteurs. Charles Znati, fondateur de la maison Pierre Hermé et actuellement à la tête de Dengo en Europe, une marque brésilienne de chocolat, milite pour une révolution du chocolat. Son objectif est de donner plus d’argent aux fermiers qui cultivent les fèves de cacao et de lutter contre le travail des enfants dans les plantations ainsi que la déforestation.
Dengo propose des plants de cacao plus résistants et forme les agriculteurs aux bonnes pratiques agricoles en échange de salaires décents. Cette attention a un impact sur le prix des tablettes de chocolat, qui deviennent inévitablement plus chères. Christophe Bertrand, gérant de la chocolaterie La Reine Astrid, souligne l’importance de connaître l’origine géographique du chocolat. Selon lui, les industriels achètent du cacao bon marché sans se soucier des conditions de production, ce qui est différent avec des chocolats de qualité où l’origine est précisée.
Mélanie Paulau, fondatrice de la chocolaterie 20° Nord, 20° Sud, a adopté une approche quasi-philosophique du chocolat appelée “bean to bar”, du cacao à la tablette. Pour mettre en valeur chaque nuance de cacao, elle supprime les ingrédients superflus tels que la matière grasse rajoutée, la lécithine et les arômes. Cependant, cela demande un travail important en amont, avec cinq semaines de travail pour obtenir une tablette de chocolat. Mélanie espère qu’un jour, la France ou peut-être même l’Europe, imposera l’affichage de l’origine géographique du chocolat.
En conclusion, il est possible de consommer du chocolat tout en contribuant à la préservation de l’environnement et en soutenant les agriculteurs. Des chocolatiers comme Dengo et 20° Nord, 20° Sud ont fait de la durabilité et de la traçabilité une priorité, offrant ainsi des produits de qualité et conscients des enjeux environnementaux. Il est essentiel de sensibiliser les consommateurs à l’importance de l’origine géographique du chocolat afin de favoriser des pratiques durables dans l’industrie chocolatière.
