Une technologie inquiétante au Royaume-Uni
Au Royaume-Uni, une technologie inquiétante est en train de voir le jour. Un futur dystopique pourrait-il être en train de se dessiner ?
Un algorithme pour prédire les meurtres
Depuis janvier 2023, le gouvernement britannique développe un programme controversé destiné à prédire les meurtres avant qu’ils ne surviennent, similaire à celui du film « Minority Report ». L’objectif officiel est d’utiliser des algorithmes basés sur l’intelligence artificielle pour analyser les données de milliers de personnes et ainsi identifier celles qui présentent le plus grand risque de commettre des meurtres ou des actes de violence graves.
L’existence de ce projet a été révélée par l’association Statewatch, qui a alerté dans un rapport sur les dangers de cette surveillance algorithmique et les risques de discrimination raciale et socio-économique. Le projet repose sur l’analyse de données personnelles telles que le nom, la date de naissance, le sexe, l’origine ethnique, la santé mentale, l’automutilation et les antécédents de violence domestique.
Malgré les affirmations du ministère de la Justice selon lesquelles seules les données de personnes condamnées sont utilisées, des informations sur des individus non condamnés pourraient aussi être exploitées, selon des documents obtenus par Statewatch.
Un système qui existe déjà depuis 2001
Selon un autre rapport de Statewatch, un algorithme similaire existe depuis 2001 pour prédire le risque de récidive des prisonniers. Ce nouveau projet serait une reprise de celui-ci, générant des « scores de risque » basés sur des critères tels que l’éducation, le travail, la gestion financière, les relations, le style de vie, la consommation de drogues et d’alcool. Un score élevé pourrait conduire à des décisions plus sévères en matière de condamnation, de mise en liberté sous caution, de catégorisation et de libération.
Si ce programme de prédiction des comportements criminels venait à être mis en place, il pourrait changer en profondeur notre manière d’aborder la justice et la sécurité. Mais ce futur est-il réellement celui que nous souhaitons ? La question de savoir si une telle technologie protégerait mieux les citoyens ou si elle risquerait de porter atteinte à leurs droits fondamentaux reste ouverte.
