Une nouvelle règlementation européenne pour des smartphones et tablettes plus durables et réparables

Le 20 juin, une nouvelle règlementation européenne concernant les smartphones et tablettes prendra effet, offrant de nouvelles protections pour les consommateurs et pour l’environnement. Elle contraint les constructeurs à rendre leurs appareils plus durables et faciles à réparer.

Des appareils plus résistants et durables

Bonne nouvelle pour les consommateurs, l’Union européenne a récemment passé un nouveau règlement sur l’écoconception qui vise à prolonger la vie des smartphones et des tablettes. Cette réglementation pourrait avoir un impact mondial, comme le montre l’exemple du connecteur USB-C imposé par l’UE, adopté par les constructeurs pour tous les marchés.

Le nouveau règlement concerne toutes les marques, mais son effet sera plus significatif pour les utilisateurs de mobiles Android, car l’iPhone est déjà conforme à plusieurs aspects.

Les nouvelles règles exigent que les smartphones et tablettes soient résistants à l’eau et à la poussière, avec une protection minimale d’un millimètre et des éclaboussures (IP44). Cette exigence passe à IP67 si la batterie ne peut pas être remplacée facilement. De plus, la batterie devra conserver au moins 80% de sa capacité après 800 cycles de charge, et ce nombre passe à 1 000 cycles si la batterie n’est pas remplaçable aisément. Un autre règlement européen entrera en vigueur en 2027, obligeant les constructeurs à installer des batteries amovibles.

Des mises à jour du système d’exploitation

Pour éviter l’obsolescence rapide des appareils, le nouveau règlement stipule que les constructeurs doivent fournir des mises à jour du système d’exploitation pendant cinq ans après l’arrêt de la commercialisation de l’appareil. Par exemple, si un smartphone est commercialisé pendant deux ans, les premiers acheteurs recevront des mises à jour pendant sept ans.

Certaines marques comme Samsung offrent déjà des mises à jour pendant sept ans, mais d’autres comme Xiaomi, Redmi et Poco ne garantissent que deux ans de mises à jour après les premières livraisons.

Des appareils réparables et plus d’informations

Les constructeurs devront faciliter la réparation des appareils en mettant à disposition des pièces de rechange critiques sous cinq à dix jours ouvrables, et ce pendant sept ans après la fin de la commercialisation. De plus, un accès non discriminatoire des réparateurs professionnels à tout logiciel ou micrologiciel nécessaire au remplacement devra être assuré.

À partir du 20 juin, les smartphones et tablettes devront arborer une étiquette énergétique, avec une classe de performance énergétique de A à G, la durée d’autonomie de la batterie, le nombre de cycles de charge supportés, ainsi qu’un QR codeQR code pour la documentation technique. Les constructeurs devront également indiquer l’indice de protection contre l’eau et la poussière, ainsi qu’une note de résistance aux chutes et à la réparabilité.