Paradromics réussit à implanter son interface cerveau-machine chez un patient humain
L’entreprise Paradromics annonce avoir réussi à implanter son interface cerveau-machine Connexus chez un patient humain pour la première fois. Elle va pouvoir démarrer les essais cliniques et rejoindre les rangs d’entreprises comme Neuralink ou Synchron.
Neuralink, une entreprise d’Elon Musk, a fait grand bruit ces dernières années. Trois personnes bénéficient déjà de son implant cérébral N1, leur permettant de contrôler un ordinateur par la pensée. Tout ne se passe pas comme prévu, puisque pour le premier patient, 85 % des électrodes se seraient déconnectées. Mais Neuralink n’est pas la seule entreprise à travailler sur les implants cérébraux.
La startup Paradromics vient de franchir une nouvelle étape en implantant pour la première fois son interface cerveau-machine (ICM) chez un humain. L’opération s’est déroulée à l’université du Michigan le 14 mai lors d’une intervention pour épilepsie. La procédure a duré 20 minutes. L’implant a réussi à enregistrer des données, puis a pu être retiré dans la foulée. L’appareil n’ayant pas encore été approuvé par la FDA (Food and Drug Administration), il ne s’agissait que d’un test d’implantation et non d’un essai à long terme. Toutefois, cela montre que contrairement à l’ICM de Neuralink, celui de Paradromics peut être retiré très facilement.
Le début des essais cliniques
L’appareil de Paradromics, baptisé Connexus, est très différent de celui de Neuralink. Plutôt que d’utiliser des fils ultrafins, toutes les électrodes sont réunies sur un petit disque. Selon le constructeur, celui-ci contient 421 électrodes en platine et iridium, mesurant chacune moins de 40 micromètres. Connexus devrait pouvoir enregistrer l’activité cérébrale à l’échelle du neurone et à terme permettre non seulement de déplacer le pointeur d’un ordinateur, mais aussi traduire les signaux des neurones en parole grâce à la synthèse vocale.
La réussite de l’opération marque une nouvelle étape pour l’entreprise, qui va pouvoir ainsi démarrer les essais cliniques. Paradromics indique avoir déjà prévu plusieurs interventions dans les prochains mois afin d’étudier l’usage à long terme de l’implant. La firme espère ainsi redonner la possibilité de communiquer pour les personnes paralysées par des conditions comme la sclérose latérale amyotrophique, les accidents vasculaires cérébraux et les lésions de la moelle épinière.