LockBit, le groupe de hackers victime de son propre piratage
LockBit, l’un des groupes de hackers les plus actifs, a récemment été confronté à un retour de karma après que son propre site web a été compromis et sa base de données exposée. Cette situation constitue un revers pour la réputation du groupe, déjà affaiblie par le démantèlement de son infrastructure par les autorités l’année précédente.
Une histoire de l’arroseur arrosé
LockBit, spécialisé dans les ransomwares, a vu son site Web transformé en une plateforme divulguant un grand nombre d’informations sur ses activités criminelles. Au lieu de sa page d’accueil habituelle, les visiteurs étaient accueillis par le message « Don’t do crime CRIME IS BAD xoxo from Prague » et un lien vers un fichier ZIP contenant une base de données SQL. Les experts en cybersécurité de Qualys ont découvert près de 60 000 adresses Bitcoin uniques et plus de 4 400 messages de négociation échangés avec des victimes entre décembre 2024 et avril 2025.
Une mine d’informations pour les chercheurs
Cette fuite de données concerne le même groupe LockBit qui avait attaqué le ministère de la Justice et dont l’infrastructure avait été démantelée lors de l’opération Cronos en début d’année 2024. Contrairement à cette opération qui avait permis de récupérer des clés de chiffrement, la récente fuite ne contenait pas de telles informations. Cependant, elle constitue une opportunité précieuse pour les experts cherchant à comprendre le fonctionnement du groupe.
La base de données exposée contenait les identifiants de 75 administrateurs et affiliés, ces derniers étant responsables des attaques et du versement d’une partie de la rançon au groupe central. Les mots de passe de ces individus n’étaient pas chiffrés, ce qui souligne les failles de sécurité du groupe. De plus, la base de données fournissait des détails sur les différentes versions du ransomware LockBit, les victimes ciblées et les montants des rançons exigées. Les chercheurs ont noté que les montants pouvaient varier de quelques milliers à 150 000 dollars, démontrant l’agressivité du groupe qui cible des entreprises de toutes tailles.