Problème technique pour l’implant cérébral de Musk

Les défis techniques de l’implant cérébral Neuralink

Le premier implant cérébral Neuralink connaît des difficultés techniques majeures. D’après les récentes informations, 85 % des fils connectés au cerveau du patient volontaire seraient désormais déconnectés. Ce revers soulève des questions sur la viabilité de cette technologie révolutionnaire et met en lumière les défis auxquels fait face l’entreprise d’Elon Musk.

Des problèmes techniques majeurs pour l’implant Neuralink

L’interface cerveau-ordinateur N1 de Neuralink, de la taille d’une pièce de monnaie, utilise 64 fils plus fins qu’un cheveu humain, insérés à quelques millimètres dans le cortex moteur du patient. Chaque fil contient 16 électrodes conçues pour traduire l’activité neuronale en commandes informatiques.

Les données récentes révèlent que près de 870 des 1 024 électrodes de l’implant cérébral d’Arbaugh ne fonctionnent plus correctement. Cette défaillance technique majeure a nécessité plusieurs semaines d’ajustements par les équipes de Neuralink pour tenter de résoudre le problème.

Le déplacement du cerveau à l’intérieur du crâne s’est avéré trois fois supérieur aux prévisions des ingénieurs, ce qui pourrait expliquer en partie le taux élevé de déconnexion des fils. Face à cette situation, lorsque le patient a demandé si l’implant pourrait être retiré ou remplacé, l’équipe médicale a préféré éviter une nouvelle intervention chirurgicale.

Solutions temporaires et perspectives

Malgré ces complications techniques, Neuralink affirme avoir partiellement résolu les problèmes de performance via une mise à jour logicielle à distance. L’entreprise a indiqué dans une communication discrète avoir modifié « l’algorithme d’enregistrement » pour rendre l’appareil plus sensible aux signaux neuronaux.

Ces améliorations auraient permis d’optimiser les performances du dispositif, notamment concernant le taux de bits par seconde (BPS), un indicateur crucial de la vitesse et de la précision de l’interface. Selon Neuralink, ces ajustements ont produit « une amélioration rapide et soutenue du BPS, qui a maintenant dépassé les performances initiales de Noland ».

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Pour les futurs patients, l’entreprise envisage d’implanter les fils plus profondément dans le cerveau, une solution potentielle au problème de rétraction des fils. Cette approche soulève néanmoins de nouvelles questions sur les risques associés à des implantations plus invasives.

L’avenir du programme Prime Study

Le programme expérimental de Neuralink, baptisé Prime Study, continue malgré ces difficultés. L’entreprise aurait reçu environ 1 000 candidatures de volontaires potentiels, bien que moins de 10 % d’entre eux répondent aux critères de sélection pour participer à l’étude.

Neuralink prévoit de réaliser plusieurs étapes importantes dans les prochains mois :

  • Une deuxième implantation prévue pour juin 2025.
  • Un objectif de neuf procédures d’implantation supplémentaires d’ici la fin de l’année.
  • Des améliorations continues de la technologie basées sur les retours d’expérience.

Il est utile de préciser que l’entreprise reste prudente dans sa communication, précisant systématiquement qu’elle « ne garantit aucun bénéfice aux participants de l’étude Prime ».

Des implications éthiques et scientifiques considérables

Ces revers techniques soulèvent des questions fondamentales sur la fiabilité et la sécurité des interfaces cerveau-machine. Le cas de Noland Arbaugh illustre parfaitement le fossé qui existe encore entre les ambitions affichées et les réalités techniques de cette technologie émergente.

Les interfaces cerveau-ordinateur représentent une frontière prometteuse pour aider les personnes souffrant de handicaps moteurs sévères, mais les défis techniques et biologiques demeurent considérables. La capacité du cerveau à s’adapter à ces corps étrangers et la durabilité des connexions neuronales restent des problèmes majeurs à résoudre.

Cette situation rappelle que le développement des neurotechnologies nécessite patience, rigueur scientifique et transparence. Malgré les difficultés rencontrées, les avancées dans ce domaine continuent de nourrir l’espoir d’applications médicales révolutionnaires pour l’avenir.

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